mercredi 15 juillet 2009

Mémoire de la chair, corps du rêve..



Nous sommes au coeur de la zone, mélangés.. La matière est vivante à l'écran... qui de l'eau qui s'écoule, à la fois fluide et terreuse, lumineuse et presque immobile, aussi filmique que liquide, faisant entendre un léger clapotis, qui de sa froideur mouillée sur notre main, qui de cette ambiance ample et bruissante, nous atteint en premier..? Ou bien est-ce cette matière sonore autant que visuelle, toute entière, déterminée et ouverte pourtant, qui nous enveloppe et nous baigne? Dans sa gangue amniotique, comme le foetus que nous étions, elle nous happe et nous maintient entre deux sphères, deux temps, celui du rêve et de tous les possibles, sur un cercle infini sans commencement et sans fin.. Nous ne sommes pas dans le secret mais Tarkokski aimerait nous y conduire. Et que nous le comprenions de façon implicite, en nous imprégnant de sa matière filmique. "Stalker" de Tarkovski - 1979

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lundi 13 juillet 2009

Inspiring Examples of Typography in Album Covers

J'aimerai commencer en rappelant la petite phrase clef de Klee, héhé..: "Ecrire et dessiner sont identiques en leur fond". Il est étonnant, si l'on observe un peu, de constater à quel point la lettre fait image, autant comme signe scriptural, que comme marqueur visuel. Qu'identifie-t-on en premier, la lettre comme élément du mot ou l'image de la lettre? C'est selon. Il y a la dimension, la couleur, la place occupée dans la surface, le rapport avec la lettre d'à côté, le style, l'intention.. hé oui, il y a aussi ce que l'on désire en faire. Objet-image ou surface texturée, signe à décrypter ou mystère insondable sans traduction possible, éclat coloré qui capte le regard pour être vu, ou lu? Ou les deux? C'est un jeu, et le pratiquer est déjà écrire, déjà dessiner, déjà créer. User des innombrables ressources que renferme la combinaison, des deux fait prendre conscience de l'importance de l'intention, de la volonté, et du propos recherché. Et l'on se rend compte également que l'on peut user de ces ressources pour construire ce propos, les faire siennes pour les amener dans son chemin, et au travers de cet usage, découvrir d'autres voies. Les ramifications sont complexes, infinies, ouvertes.
La lettre a pour moi autant l'importance du sens et du son qu'elle construit, que de la forme qu'elle dessine. La lettre est son en mon oreille, et image en mon esprit. Quelques liens encore, vers le graphisme, la typographie, d'autres plus tard.

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Des questions encore...

A trop multiplier les moyens de diffuser l'information, de la partager, de l'étaler, de la découper en petits bouts choisis sans trop de discernement, juste par envie, ou parfois même simplement pour passer le temps... qu'en reste-t-il? Prend-on encore le temps de la lire, l'étudier, l'approfondir, la vivre? Et respirer entre tout ça... Rêver entre les lignes, et aimer encore, écouter de la musique et se laisser bercer par elle, installé dans son fauteuil ou allongé dans l'herbe chauffée par un soleil d'été.

S'inscrire sur tout ces sites; Facebook, Twitter, Brightkite, friendfeed, GoogleConnect.. etc. Renvoyer l'information diffusée par d'autres, oui, c'est une idée belle et louable, lorsque cela permet entre autres de mettre en exergue, très vite, des évènements violents comme ceux qui ont eu lieu en Iran, illustrés dernièrement encore avec l'emprisonnement de cette jeune française, passionnée de ce pays, pour de fallacieuses raisons, surtout liées directement au conflit qui oppose l'Iran à l'occident dans la question de la diffusion de l'information justement... On comprend bien-là le risque d'une information largement diffusée pour un pays qui pratique l'usage avéré et exagéré de la chappe de plomb, nécessaire à sa tyranie.

Et pourtant.. mais aussi... rester soi, avec ses idées, opinions, rêves, désirs, préoccupations. N'est ce pas par sa singularité que l'on prend place dans ce monde et que l'on y apporte..? Que veut dire suivre et se faire suivre, quand l'outil qui le permet devient une fin en soi? Cultiver sa singularité et proposer aux autres d'y goûter, en toute humilité et modestie avec l'espoir de voir s'étendre une certaine philosophie de la vie, où les richesses que nous recélons en nous, que nous devrions constamment chercher à faire émerger, sont comme un point de départ. Rayonner alors, diffuser, donner, échanger, partager, apprendre, grandir, avancer, ont des fondements profonds qui jalonnent, justifient, ramifient, relient pour un continuum humain de chair et d'os, de sentiments et d'émotions, de lois et de droits, mais de devoirs aussi.. Où la solidarité à un sens, autant que l'empathie, la compassion qui ne sont plus vraiment monnaie courante aujourd'hui, ou alors quelques pennys, voire des sesterces aussi. C'est quoi pour vous le sens de la vie?

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samedi 11 juillet 2009

Source d'inspiration, respiration...




Il y a l'histoire dont le fil se déroule au rythme des images qui défilent, s'allongent, s'étirent, s'écoulent.. Avec l'apparente tranquilité d'un récit qui ne laisse émerger du drame, que des traits graphiques, des sons, des expressions, une course, une chute.. un arrêt sur image, un visage appuyé contre une vitre, mort, qui semble pourtant juste endormi..


Le temps du récit est là, et néanmoins c'est notre temps à nous, dans lequel Haoyama pénètre avec la chair des émotions, comme la réalité intègre le rêve après nous avoir emplis, et avant de s'incarner à nouveau à notre temps vécu et à vivre. L'identification est forte, nous sommes en lévitation un mètre au dessus du sol, en prise directe avec des images dont le corps et aussi le nôtre. Carte visuelle, graphique et ataviques de nos sensations, comme les signes stigmatiques de nos peurs, nos douleurs, nos luttes, nos traversées vers la lumière..


Nous avançons à la recherche du vide absolu, celui où tout se termine, nous nous délestons progressivement des fautes, des blessures. Le paysage est lavé, presque vide, seule la texture photographique en mouvement, palpitante, non plus structure mais substance nourricière, y est comme la trame d'une vie nouvelle possible..


Il y a les personnages, pleins, quasi-muets, neutres au point de nous laisser entrer en eux. Ils sont les marqueurs de la souffrance jusqu'à l'absurde, axes humains autour desquels temps, paysages et récit se structurent. Avec eux nous respirons, nous faisons retour en nous mêmes, nous nous avançons vers un ailleurs, au dehors de nous, laissant la vie passée sédimentée en strates serrées, souterraines, apprises, acceptées, faire le lit d'une possible vie réinventée à construire.. "Eureka" de Shinji Aoyama - 2000


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dimanche 5 juillet 2009

Quelques mots pour toi

Site à prendre le temps de visiter, savourer.. vous n'avez pas le temps? Retournez-y, encore et encore...: Dédié aux Arts-Plastiques, sa passion, sa vie, par Sylvain Helmbacher, Arts-Plastiques: http://www.sitesh.com/site/Accueil-64.html En cliquant sur le titre de ce billet ....quelques mots d'adieu.

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