jeudi 21 octobre 2010

Pour mémoire, traces: Cy Twombly

Cy Tombly dans son Atelier ©Editions Assouline

"Peindre implique un état de crise, ou du moins le moment crucial de la sensation" Cy Twombly. 1957.

Le peintre parle là, de sentir et non pas de voir , ou alors il s'agit bien d'un au-delà de la vision, dont il s'affranchit, donc de ce qui la précède ou ce qui lui succède, et de comment on traduit cet "état de crise" où survient "la sentation", l'offrant enfin, à la vision.


"(...) le "gauche" (ou le gaucher) est une sorte d'aveugle: il ne voit pas bien la direction, la portée de ses gestes ; sa main seule le guide, le désir de sa main, non son aptitude instrumentale; l'oeil c'est la raison, l'évidence, l'empirisme, la vraisemblance, tout ce qui sert à contrôler, à coordonner, à imiter, et comme art exclusif de la vision, toute notre peinture passée s'est trouvée assujettie à une rationalité répressive. D'une certaine façon, Twombly libère la peinture de la vision, car le "gauche", (le "gaucher") défait le lien de la main et de l'oeil, il dessine sans lumière.. (...) " Roland Barthes extrait de "Cy Twombly ou Non multa sed multum" in "L'obvie et l'obtus, Essais critiques III" cité par Leeman

SITE WEB: http://www.cytwombly.info/ Une large et belle iconographie.

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